Encore un train en retard
On se souvient tous d’un ou même de plusieurs trains en retard. Ces trains qui nous ont fait raté un rendez-vous, ou pire, le début des vacances. Et si je vous demande de citer un train à l’heure ? Difficile… Non pas que vous n’ayez jamais pris un train à l’heure, mais ce n’est pas un événement exceptionnel qui mérite que notre mémoire s’encombre pour si peu. Et pourtant vous avez dû en prendre plus souvent. Notre mémoire est sélective et retient de préférence les événements exceptionnels. Et au poker, c’est quoi un événement exceptionnel ? Perdre un 80-20 ? Pas tellement. Deux, trois de suite ? Ça commence à le devenir. Les bad beats qui s’enchaînent, la variance qui s’acharne va occuper toute la place de notre mémoire au point d’effacer les coups gagnés normalement et les bads beats qu’on a infligé. Résultat : TILT !
C’est ce qui m’est arrivé ces dernières semaines, avec une bankroll en chute libre. Impossible de faire ITM, toujours sorti alors que je suis devant au moment du all-in, la déchatte m’a pris pour cible et me saigne à blanc. Du moins j’en ai l’impression. Je pense que ça n’est pas aussi vrai. Bien sûr, la variance est plutôt contre qu’avec moi, mais je suis persuadé que ma perception est altérée et que la réalité n’est pas si noire. Sauf pour mon jeu, qui a plutôt tendance à devenir mauvais.
Après avoir perdu un bon quart de ma bankroll, j’ai finalement décidé d’ouvrir le parachute avant de m’écraser comme une merde. Des SNG fullring en mode serrure. Je peux enfin respirer.
Il faut que j’y aille, je vais rater mon train. Il est à l’heure paraît-il.