Da Rincy Code
Samedi 5 février, 9h.
Une sirène hurle, annonçant l'arrivée d'un cataclysme imminent. Je me lève en sursaut prêt sauter par la fenêtre pour échapper aux flammes qui lèchent la porte d'entrée de mon appartement. La chaleur est tellement intense que mes neurones la convertissent en sensation de froid. La mort approche. Ah non ! Il fait vraiment froid. Aucune flammèche ne s'infiltre sous la porte. La sirène, c'est mon réveil...
Je me calme, fait couler un café et tente de rassembler mes esprits.
Aujourd'hui est un grand jour. Je vais tenter de percer le mystère du Da Rincy Code : pourquoi les dames finissent-elles toujours par nous baiser ?
9h30
Je sors le télégramme d'invitation de la société secrète W.I.N.A.M.A.X. pour vérifier l'heure du rendez-vous . "Vous êtes convoqué à 9h. Nom de code de l'opération : FPT" Merde. Je fourre mon balluchon de mes accessoires indispensables pour chacune de mes missions : phonographe, ma b. et mon couteau, et c'est tout.
Après avoir rempli mon balluchon, je décide finalement de faire une petite toilette. J'attrape le seau d'eau gelée et verdâtre, et m'asperge le visage. J'affûte la lame émoussée de mon rasoir et tente de me débarrasser de ma barbe hirsute. Quant à mes cheveux, ils ont décidé depuis longtemps de se débarrasser d'eux-mêmes.
10h30
Je prend une carriole publique pour me rendre au Palais du Louvre. La voiture est bondée, l'odeur âcre de ses passagers me pique les narines.
11h00
Je descends de la carriole pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Les senteurs nauséabondes ont imprégné mes sinus. Je renifle mes aisselles. Je comprends alors qu'elles vont me suivre toute la journée.
11h10
Je rejoins les sous-sols du Louvre. Je m'approche de la vérité. A moins qu'elle soit ailleurs. Quelques mètres au-dessus, derrière une vitre, une dame peinte par Da Rincy ne lâchent pas des yeux les manants venus lui apporter des offrandes.
11h40
Je peste après W.I.N.A.M.A.X. qui a vu les choses en grand en conviant plus de 1500 détectives pour percer le mystère du Da Rincy Code, mais à oublier de mieux organiser leur réception. Je patiente pour m'inscrire à la quête et décrocher le graal. Je me rends compte que je ne suis pas le seul convoqué à 9h...
12h30
Un coursier m'apporte un "petit message" de KOF pour me signaler que la caste des "détectives qui ont pignon sur rue" est presque au complet. mais ils ont le ventre qui crient famines. Le message m'indique le lieu de rencontre pour remédier à ce problème : l'écriteau de la taverne est frappée d'un grand M. On y sert des mets exotiques. Je fait parvenir à KOF un télégramme pour lui indiquer que je rejoins l'équipe dans quelques minutes.
12h40
Je rencontre l'équipe autour d'un rapide repas que j'avale en quelques minutes. Tous se révèlent fort sympathique, mais le travail n'attends pas. Nous nous répartissons les tâches, pendant que j'essuie les taches sur mon veston.
14h00
Le patron de la société secrète, Patrick B. lance le début de l'enquête sous les clameurs de tous ces détectives amateurs. J'avais prévu de vous faire un résumé de mes investigations mais je vais finalement vous les décrire dans les moindres détails. Bon courage.
blindes 50-100 (rien à signaler aux blindes 25-50), tapis d'environ 10 000
Q9o : je relance du cutoff. Les blindes suivent. Flop Kxx. Check des blindes, je cbet et remporte le coup.
A5s : limp de l'UTG. Je relance à 350 du bouton. UTG complète. Je la (oui c'est une dame...) vois sur une petite paire. Flop A63 avec deux coeurs. UTG check, je met 400. Suivi. Un 3ème coeur rentre. UTG check. Je check back. river A. UTG check. Sois elle a une petite paire et ne paiera sûrement pas. Soit elle a slowplay un brelan ou une couleur. Peut-être un A mal kické mais vu la gueule de mon kicker... Je ne vois aucune value à prendre ici mais plutôt des emmerdes. Je check et remporte le coup face à 44.
Blindes 100-200, tapis de presque 12 000
AsAd, de SB : UTG relance 450, le bouton suit. Je 3 bet pour 1550. La BB est bien embêtée mais se couche, cutoff se couche sans hésitation. Call du bouton. Flop QsJs7c. J'envoie 2100 et me prends immédiatement le tapis du bouton dans les dents. Je tank et tente, moi qui n'ai jamais résolu une énigme de toute ma carrière, de décrypter le vilain. J'élimine QQ et JJ parce que je pense qu'il aurait 3bet pour éviter de laisser une bonne cote aux blindes. 77 est possible mais peu probable. Je le mets sur AQ, KQs (sait-on jamais). Je finis par call.
Il retourne ses cartes au ralenti. Enfin si ça avait été un film, il aurait retourné ses cartes au ralenti et elles auraient cogné la table avec un bruit assourdissant. Mais ce n'est pas le cas. Il les retourne rapidement, un haut-le-coeur manque de me faire rendre mon repas.
QQ !
Pas d'as en vue, encore moins de couleur runner-runner.
Les dames m'ont encore baisé.
Le mystère du Da Rincy Code reste entier.